MAITRE TSONGA

La France n'est pas dépourvue de bons joueurs de tennis. Les jeunes joueurs veulent montrer qu'ils ont le niveau mondiale. Tour d'horizon des jeunes pousses qui tiendront peut être les premiers rôles dans les années à venir.

Il y a comme de faux air de Yannick Noah dans la personnalité et le jeu de Jo-Wilfried Tsonga. Même fougue, même capacité à haranguer le public. Même couleur de peau aussi. Ce jeune métisse de 23 ans né au Mans puise ses origines de son père congolais. L’Afrique, comme Yannick. Et cette capacité à se sublimer dans les moments cruciaux, comme son aîné.

Cette année fut celle de la confirmation pour Jo-Wilfried Tsonga. Inconnu du grand public en 2007, il aura marqué de son empreinte cette édition 2008. Finaliste de l'Open d'Australie, vainqueur du master series de Paris Bercy le tennisman a réellement fait éclat de son talent. Mais ce qui frappe le plus chez le manceau, c'est son caractère. Ainsi avant ses matchs, il n'hésite pas a annoncer qu'il va gagner. Une attitude qui pourrait paraître prétentieuse mais qui prouve surtout une grande confiance en lui. Comme Yannick Noah, il n'a peur de rien. Ni de l'adversaire, ni du public ni même d'une quelconque pression. Et c'est là sa grande force. Alors que d'autre semble se liquéfier sous le poids des évènements, Jo-Wilfried Tsonga se sublime. Un trait de caractère propre aux grands champions.

Autre similitude entre Tsonga et Noah : le jeu. Basé sur la puissance les deux joueurs imposent une densité physique peu commune sur le court. Une densité qui a permis à Jo-Wilfried de battre sévèrement Raphaël Nadal en demi final de l'Open d'Australie. La ressemblance ne s 'arrête pas là. Il suffit de voir le jeune homme de 23 ans réussir un smash pour comprendre qu'au filet, il possède certaines manières de son aîné.

Malgré tout, la carrière de Jo-Wilfried Tsonga n'est qu'au commencement et la comparaison avec Yannick Noh aussi. Cette dernière sera renforcée si le jeune homme parvient à gagner Roland Garros un jour. Pour cela, il lui faudra éviter d'accumuler les blessures qui ont haché sa saison. Mais même si il devait s'arréter pour quelque temps, Jo-Wilfried se relèverai tel un boxeur sonné et contre attaquerai tel un boxeur. Car en plus de ressembler à Yannick Noah, le manceau est le portait craché de Mohamed Ali. Avec de telles caractéristiques, il ne peut qu’atteindre les sommets. Ceux qu’il s’était fixés petit, sur les terrains d’entraînement du Mans.

Bastien SCHAMBILL